Publié le samedi 31 août 2019 13:25 par Jean Andris
Mis à jour le samedi 31 août 2019 13:27 par Jean Andris
Les patients atteints d’un cancer et les personnes souffrant d’anodontie (absence des dents) ne devront bientôt plus rien payer pour les soins de dentisterie restauratrice très onéreux comme le placement d’implants, de bridges ou de couronnes. De plus, ils ne devront plus avancer l’argent. Cette décision de la ministre de la Santé publique, Maggie De Block a été approuvée aujourd’hui par le conseil des ministres. Maggie De Block : « Nous devons protéger les patients vulnérables contre des frais de soins de santé qui peuvent rapidement grimper très haut, et c’est exactement cela que nous faisons en adoptant cette mesure. »
Cette décision de la ministre Maggie De Block (Open Vld) répond à une demande des organisations de patients et de ‘Kom Op Tegen Kanker’, qui décrivent ces soins de dentisterie onéreux comme un ‘cauchemar financier’ pour ces patients vulnérables. Pour ce remboursement, la ministre Maggie De Block a dégagé un total de 3 millions d’euros sur base annuelle. La mesure offre aux patients atteints d’un cancer et ceux souffrant d’anodontie une double protection : ils peuvent compter sur un remboursement intégral de leurs soins de dentisterie restauratrice et ne devront pas non plus avancer ces sommes de leur poche. Ces frais pouvant s’élever à plusieurs milliers d’euros, c’est tout sauf évident pour eux. C’est pour cette raison que la ministre a décidé que les pouvoirs publics paieront directement le dentiste via le système du tiers payant. Tous les dentistes devront en outre respecter les tarifs officiels de l’INAMI pour ces traitements. Les patients ne pourront donc pas se voir facturer de supplément d'honoraires
Au total, plus de 200 patients par an entrent en ligne de compte pour le remboursement intégral. Outre les patients souffrant d’anodontie, il s’agit par exemple de patients atteints d’une tumeur à la tête ou au cou dont la mâchoire inférieure ou supérieure a été endommagée à la suite d’une intervention pour retirer la tumeur ou d’un traitement par radiothérapie à hauteur de la bouche. Un autre exemple est celui de patients atteints d’un cancer et chez qui le système immunitaire réagit défavorablement à la thérapie à base de cellules souches entraînant parfois la perte de dents. La proposition de la ministre De Block a reçu aujourd’hui le feu vert du conseil des ministres et est maintenant soumise pour avis au Conseil d’Etat. La nouvelle réglementation devrait entrer en vigueur après l’été.